Loading...
X

Articles du MidiLibre

Article 1 : Tornade à St-Julien-de-Peyrolas : la solidarité n’est pas un vain mot

Article 2 : Gard : la tempête du 20 juillet a fait d’énormes dégâts

Article 3 :

Les viticulteurs mesurent l’ampleur des dégâts après la mini-tornade.

Il faudra au moins 30 mois pour s’en remettre », explique-t-il, un brin désabusé. Jean-Louis Pansier, président de la cave coopérative de Saint-Marcel-de-Careiret et Saint-André-d’Olérargues ne se berce guère d’illusion. « Aide-toi et le ciel t’aidera » soupire-t-il. Son groupement – 32 coopérateurs -, a perdu 70 % de sa production qui était de 13 000 hl. À Saint-Paulet-de-Caisson, la situation n’est pas plus reluisante. Le vignoble a été fortement impacté, avec une perte sèche annoncée de 5 000 hl pour un potentiel de production de 17 000 hl. Même constat amer à Saint-Julien-de-Peyrolas. Le déficit de récolte est estimé à 9 000 hl sur une capacité de production de 12 000 hl.

« Une assurance grêle c’est 10 % du capital garanti, ça coûte très cher »

Dix jours après le passage de la mini-tornade, l’heure est toujours à l’évaluation des dégâts. Alban, jeune agriculteur en cours d’installation a perdu 30 ha de vignes sur les cinquante que compte son exploitation. Il n’est malheureusement pas assuré, comme 50 % des coopérateurs. « Une assurance grêle c’est 10 % du capital garanti, ça coûte très cher », regrette Jean-Marc Bonnet, président de la cave coopérative de Saint-Paulet-de-Caisson. Mais dans le cas du drame du 20 juillet – deux morts, une Hollandaise et un Français ont été tués par la chute d’un arbre -, les agriculteurs sinistrés espèrent une prise en compte des dégâts causé par le vent, véritable facteur aggravant.
« La grêle, on sait ce que c’est et on peut l’assurer, mais la tornade, on ne sait pas quoi faire », observe ce viticulteur. D’où la doléance faite aux élus des communes touchées par les violentes intempéries. Les sinistrés demandent un classement en calamité agricole en plus de celui de catastrophe naturelle. C’est d’ailleurs chose faite à Saint-Paulet-de-Caisson. Mais Jean-Louis Portal, président de la FDSEA veut aller plus loin. Il souhaite que des exonérations sur la taxe sur le foncier non bâti soient accordées aux agriculteurs.

« On ne peut pas payer de taxe quand on n’a pas de revenu »

« On ne peut pas payer quand on n’a pas de revenu », plaide-t-il. Le patron de la FDSEA exhorte les exploitants sinistrés « à bouger leur maire ». Christophe Serre, premier magistrat de Saint-Paulet-de-Caisson, abonde dans le même sens : « Les collectivités ont jusqu’au 15 octobre pour délibérer sur les exonérations possibles. »

Venu ce mardi, à la rencontre des agriculteurs sinistrés des cantons de Pont-Saint-Esprit et de Lussan, le député Fabrice Verdier a plaidé pour une « union sacrée de tous », exploitants agricoles, MSA, Groupama et les services de l’État, pour mutualiser les mesures d’aides si minimes soient-elles. « Il faut un guichet unique », plaide-t-il. Le député de la 4e circonscription du Gard souhaite la mise en place des prêts bonifiés avec une prise en charge des intérêts par la région.